La construction de l'église primitive s'échelonne entre le milieu des XIe et XIIe siècles, elle est d'une époque contemporaine au prieuré de Veyrines.
Aux parties construites au XIIe siècle, sont venues s’y greffer une chapelle gothique et des appendices du XIXe siècle.
Du XIIe subsistent l'élévation intérieure de l'abside semi-circulaire, incluse dans un massif rectangulaire, une élévation en appareillage de moellons de petit gabarit, et une baie étroite. L’abside est orientée vers le soleil levant, comme l’était l’ensemble des églises de l’époque.
Le transept, la nef, ainsi que le clocher auraient eté édifiés au XIIe siècle.
La nef a été agrandie et est éclairée par quatre baies à l’origine. L’inclinaison vers la gauche de la nef symboliserait le Christ mort sur la croix.
Le transept date du XIIIe siècle, cependant la voute d’ogives qui couvre la croisée du transept, serait du XIVe siècle.
Le portail d'entrée comporte un arc en plein cintre à voussures, surmonté d'une ouverture également avec un arc en plein cintre. Celui-ci présente une sobriété stylistique, caractéristique des églises romanes rurales.
La chapelle latérale rajoutée sur le flanc Sud de la nef au XIVe siècle, possède deux ouvertures de type ogival et une ouverture en plein cintre.
Au XIXe siècle, sont ajoutées une tribune et la sacristie.
L’Eglise a été restaurée en 1966.
A l’intérieur de l’église sont présentes des statuts de bois du XVIIIe sicècle, un chrit en bois du XVIe siècle ainsi qu’une croix de pierre représentant une vierge à l’enfant sur une face et un christ sur l’autre. Cette croix daterait du XVIe ou XVIIe et pourrait être une croix de peste réalisée à une période où la peste sévissait en épidémie sur la région. Jusqu’à la restauration de l’Eglise en 1966, cette croix était présente sur le faît de l’Eglise au dessus du portail.
L’horloge du clocher est remontée manuellement et quotidiennement.
A l’extérieur, l’église de Saint-Symphorien de Mahun était à l’origine entourée d’un cimetière paroissial dont les traces sont perceptibles dans la morphologie actuelle du village. A l’emplacement de l’ancien cimetière est présente une croix de pierre, inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1932. Elle est datée du XVIème siècle.
Au Nord de l’église, se trouve le presbytère. Cet édifice dispose de qualités architecturales, notamment sur sa façade Est. Son époque de construction peut remonter au XIV-XVe d'après les indices architecturaux (la modénature avec chanfrein de l'encadrement des ouvertures, la présence d'une fenêtre à meneaux et d'un linteau de porte avec un arc à accolade) et la taille importante des moellons équarris de l'appareillage des murs. Des modifications du bâtiment ont du intervenir au cours des siècles comme le montre l’inscription sur un linteau sur la facade Sud du bâtiment portant la date de 1749. Les murs de l’église furent probablement « écroutés » en 1966 lors de la restauration de cette dernière.
Dans le jardin du presbytère, qui était autrefois clos, un chapiteau à palmettes semblable à ceux de Veyrines laisse supposer une parenté de conception entre les deux églises et de la transformation importante de l'aspect initial de l'église.